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Terre et Univers

Découvrez une liste non exhaustive des différents métiers possibles dans les Sciences du vivant, de la terre et de l’environnement.

Kristel Chanard, les déformations non tectoniques de la Terre

« Si beaucoup de chercheurs travaillent sur les grands tremblements de terre, je regarde plutôt les déformations de la surface de notre planète, associées aux mouvements de masse d’eau à sa surface et en profondeur : océans, glaciers, nappes phréatiques… », précise Kristel Chanard, chargée de recherche de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) à l’Institut Physique du Globe de Paris. Si les forces en jeu sont moins grandes qu’avec les séismes, elles ne sont pas négligeables. Kristel Chanard observe ces mouvements, dépassant chacun rarement les quelques centimètres par an, à l’aide de données satellites et in situ, par exemple pour mesurer les redistributions des masses d’eau ou les déplacements de la terre solide associée, et modélise les processus physiques en jeu. Les masses d’eau en mouvement sont en effet suffisamment énormes pour modifier la forme de la Terre.

Jacques Giérak, contrôler les ions pour le spatial et la nanofabrication

Jacques Gierak est un expert mondial des faisceaux d’ions focalisés. Ses travaux ont des applications dans la propulsion spatiale, qui ont bénéficié des sources d’ions exceptionnellement stables, durables et contrôlables. Menées en collaboration avec le CNES et Airbus Defence and Space, ses recherches ont abouti à la fondation de Ion-X, une start-up spécialisée dans la propulsion de petits satellites. Cet ingénieur de recherche CNRS, également responsable de la plateforme Instrumentation et sources d’ions au Centre de nanosciences et de nanotechnologie. Il a également œuvré dans la nanofabrication par faisceaux d’ions focalisés (FIB). Avec ses nombreuses avancées brevetées, il a notamment conçu l’outil FIB Nanowriter, capable de structurer du graphène, un matériau formé d’une seule et unique couche d’atomes de carbone dont les propriétés pourraient trouver des applications dans l’aéronautique, la médecine, les télécommunications ou encore la production d’énergie.

Marion Garçon, chercheuse en géochimie

Chercheuse CNRS en géochimie au Laboratoire magmas et volcans1 de Clermont-Ferrand, spécialisée dans l’étude de la Terre primitive. Marion Garçon s’intéresse à la géochimie des roches sédimentaires modernes et anciennes qui se sont formées depuis près de 4 milliards d’années. Elle analyse leur composition chimique élémentaire et isotopique pour comprendre les processus géologiques qui ont façonné notre planète au cours des temps géologiques. Ses recherches actuelles se concentrent sur la formation des continents et sur la chimie des premiers océans. En 2020, elle a obtenu un financement ERC Starting grant pour préciser l’environnement de surface de la Terre primitive et ainsi mieux appréhender la dynamique interne et externe de notre planète il y a 3 milliards d’années.

Jérôme Weiss, chercheur en physique et mécanique des solides

Chercheur à l’Institut des sciences de la Terre1 , directeur de l’équipe Mécanique des failles et spécialiste en physique de la déformation, de la rupture et de la friction. " Je m’intéresse aux systèmes physico-mécaniques qui « crépitent », c’est-à-dire qui dissipent l’énergie mécanique fournie de manière intermittente, sous forme d’avalanches de toutes tailles, sans échelle caractéristique. Il peut s’agir de la déformation fragile de la croûte terrestre et de ses séismes, mais également de la banquise, ou à beaucoup plus petite échelle, de la rupture d’un bloc de béton, la plasticité d’un cristal de glace ou d’une structure nanométrique métallique. Pour mettre en évidence les surprenantes analogies entre ces différents systèmes et identifier une physique commune sous-jacente, il est nécessaire de jeter des ponts entre différentes disciplines, mécanique, sciences des matériaux, physique statistique et géophysique. C’est cette interdisciplinarité qui m’attire. "