Kristel Chanard, les déformations non tectoniques de la Terre
« Si beaucoup de chercheurs travaillent sur les grands tremblements de terre, je regarde plutôt les déformations de la surface de notre planète, associées aux mouvements de masse d’eau à sa surface et en profondeur : océans, glaciers, nappes phréatiques… », précise Kristel Chanard, chargée de recherche de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) à l’Institut Physique du Globe de Paris. Si les forces en jeu sont moins grandes qu’avec les séismes, elles ne sont pas négligeables. Kristel Chanard observe ces mouvements, dépassant chacun rarement les quelques centimètres par an, à l’aide de données satellites et in situ, par exemple pour mesurer les redistributions des masses d’eau ou les déplacements de la terre solide associée, et modélise les processus physiques en jeu. Les masses d’eau en mouvement sont en effet suffisamment énormes pour modifier la forme de la Terre.